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le masque de protection
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le lavage de mains
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le vestibule
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le rouge à lèvres
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le plastique
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le sextoy
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l'apéro
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l'école
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les rites funéraires
10
le télé-travail
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une nouvelle mythologie toutes les semaines
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rendez-vous le 5 mai
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rendez-vous le 12 mai
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rendez-vous le 19 mai
avec Rémi Rousseau

La lutte finale ?

avec Rémi Rousseau
Fini le traditionnel “métro-boulot-dodo”. Les habitudes de travail aujourd’hui sont radicalement différentes de celles que nous avons connu il y a encore 10 ou même 5 ans. 

Les Français travaillent désormais de chez eux. Ils se retrouvent parfois avec des collègues dans les hubs Facebook ou Vinci, lieux ultra-connectés situés à la Madeleine, à Saint Lazare ou encore à la gare de Lyon. Le bureau, quant à lui, est devenue une forme de récompense. C’est un luxe qui leur est offert par leurs employeurs à titre occasionnel, lorsqu’ils recherchent un environnement hautement expérientiel, propice aux échanges créatifs et surtout un îlot fraîcheur dans lequel ils aiment se réfugier lorsque les températures deviennent trop insupportables partout ailleurs. 

Les nouvelles technologies sont évidemment partout. Chez les actifs, une partie de leur logement est dédiée à un espace de travail virtuel, qui associe zone de captation 2D/3D de très bonne qualité et espace d'immersion, l'holodeck rêvé dans Star Trek ! Les hubs, quant à eux, disposent des technologies les plus avancées, avec salles de téléprésence très haut de gamme, ultra équipées autour de puissants ordinateurs centraux. C’est le monde du travail en 2030 ! Le “remote work” comme l’appellent les américains n’est plus considéré comme un avantage mais comme une attente, car la génération Y et la génération Z constituent désormais l'essentiel de la main-d'œuvre. 

“Je travaille quand je veux, où je veux, avec qui je veux” ont l’habitude de fanfaronner les jeunes actifs. Avec la fin du déploiement de la 5G, l’internet permanent et persistant permet désormais de s’affranchir d’un lieu précis. Et maintenant qu’avec l’internet des sens et les technologies haptiques nous pouvons partager ce que nous touchons, sentons et expérimentons, les  espaces numériques nouvelle génération ont supplanté les espaces de travail physiques à bien des égards. 

Cette transformation ne profite pas seulement aux jeunes générations, elle a également un impact important sur les tous les actifs, y compris les plus expérimentés, même si beaucoup se sentent dépassés.

Le remote work va également au delà des “bullshit jobs” et touche pour la première fois le travail manuel. Grâce à l'expansion de la robotique, de la VR/AR et des machines autonomes, on a vu une explosion des métiers manuels à distance. La plupart des hôtels sont équipés de robots nettoyeurs gérés par des opérateurs à distance (les Philippines étant le premier fournisseur de cette main d'œuvre). La plupart des camions sont opérés à distance depuis d'autres pays, malgré les levées de bouclier des syndicats les premières années où ces solutions ont été déployées. 

Si l’on en croit les statistiques, près de 60% des moins de 35 ans sont désormais en “full remote” quotidiennement. 

Tout le monde y trouve son compte.  

Les entreprises d’abord.
Les taxes carbone qui leur sont imposées depuis 2 ans pour les déplacements des employés ont entraîné cette transition rapide vers des équipes “remote” . Elles ont aussi réduit significativement la surface des bureaux, alors que l’immobilier était leur 2e poste de coûts. 

Les salariés ensuite.
Le télétravail d’aujourd’hui favorise la santé et le bien-être, facilite les routines familiales quotidiennes, telles que le dépôt et la récupération des enfants à la garderie. Le travail intellectuel se pratique davantage avec le corps également. La généralisation de l'AR et la VR a changé le paradigme du travail derrière un ordinateur. Le travail du corps est d'ailleurs beaucoup moins considéré incompatible avec celui de l'esprit, et les travailleurs les plus productifs équipent leurs bureaux comme des salles de sport. 

Le monde du travail a considérablement évolué : c’est une révision, voire une révolution, de la culture du travail qui est en marche. Si le monde réglementé du salariat reste dominant en France, de nouvelles formes de travail continuent à voir le jour. Ces nouvelles pratiques changent notre quotidien et redéfinissent notre rapport à l’entreprise. 

Au cours des 10 dernières années, c’est donc le changement démographique, l’urgence écologique et les transformations technologiques qui ont bouleversé notre compréhension de ce qu'est le travail et de la manière de le faire. 

Et c’est cette convergence de phénomènes qui a amené le gouvernement et les partenaires sociaux à signer à l’automne dernier les nouveaux accords de Matignon, près d’un siècle après ceux du Front Populaire, concrétisant la généralisation du télétravail, la suppression des 35 heures et l’instauration d’un revenu universel. 

Pourtant il y a encore 10 ans, cette révolution du travail semblait impossible en France. Mais c’était avant la 1ère vague d’épidémie liée au SARS-CoV-2. 

Car en mars 2020, des millions de salariés furent priés de ne venir travailler que si leur présence était physiquement indispensable. Du jour au lendemain, le confinement avait fait basculer de nombreuses sociétés dans une sorte d’expérimentation à grande échelle du télétravail. Avant le Covid-19, 29% des salariés français étaient en télétravail occasionnellement mais seulement 1,56% étaient télétravailleurs à temps plein. Quelques semaines ont suffi pour qu’environ 30% des salariés français se mettent au télétravail à temps plein. 

Les routines de travail ont donc vécu à cette période un énorme changement. Imaginez qu’à cette époque de nombreuses personnes n'étaient pas vraiment habituées aux vidéoconférences. Malgré le déconfinement qui a suivi en juin de la même année, un grand nombre d’entreprises a maintenu le travail depuis la maison afin de limiter le risque de transmission du coronavirus entre salariés. Certaines entreprises ont ainsi fait perdurer le télétravail, au moins de façon partielle,jusqu’en 2021. Les Français ayant expérimenté ces nouvelles conditions de travail ont apprécié le fait d’être en harmonie avec eux-mêmes et d’aménager leur temps de travail comme ils le désiraient. Les réticences managériales, culturelles et techniques étaient levées par la contrainte, et beaucoup affirmaient qu’ils ne reviendraient pas en arrière. 

Cette expérience de télétravail “forcé” laissait entrevoir ce qui allait se passer 10 ans après. Mais cela ne s’est pas fait sans heurts.

Car à cette époque, et pour beaucoup d’années encore, il y avait une énorme différence entre télétravailler un ou deux jours par semaine et le télétravail exclusif tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Télétravailler s’opérait dans beaucoup de cas dans des conditions de travail dégradées, souvent dans un espace de travail trop étroit, avec les enfants à proximité. Par ailleurs, les infrastructures digitales du pays et le degré de maturité des technologies n’étaient pas tout à fait adaptées, comme le montraient les connexions internet chaotiques de certains.

Le télétravail a aussi été la cause d’une explosion des dépressions et des burn out dans les mois qui ont suivi le déconfinement. Le télétravail avait désagrégé le lien social et mis à mal les frontières entre vie privée et vie professionnelle. Et dans une certaine mesure, il avait mis en lumière les fractures entre les cadres déjà équipés et habitués de travailler chez eux et les autres. Il y avait une grande différence entre le télétravail consenti et celui imposé par le confinement.

Ce sont autant de raisons qui ont expliqué qu’au sortir de la pandémie fin 2020, tout le monde, ou presque, retourna sur son lieu de travail malgré les aspirations au changement et les fantasmes du monde d’après. L’importance du lien social, du travail en commun et du sentiment d’appartenance avaient fini de redonner au travail physique sa place. Pour un moment encore.  

Il ne reste pas moins que la généralisation du télétravail continue de poser des problèmes en 2030.

Le premier d’entre eux est l’exacerbation de la compétition internationale pour les employés. Désormais, il est tentant pour une entreprise de recruter une grande partie de ses collaborateurs un peu partout dans le monde, pour les faire travailler à distance dans des pays où il est moins cher de recruter des profils. Les carrières ne sont plus aussi sécurisées quand vous êtes en compétition avec le monde entier et que les salaires sont tirés vers le bas. Le remote a d’ailleurs déclenché une levée de bouclier de la part des protectionnistes qui prônent le principe de "remote workhere” afin de n’autoriser le télétravail qu’aux ressortissants du pays d’origine de l’entreprise concernée. Sans oublier les cas de salariés qui pratiquent, sans scrupule, fausse sous-traitance, prêt illicite de main d’oeuvre et délit de marchandage en faisant faire à des étrangers leurs propres tâches payés une misère et allant jusqu’à l’utilisation de la technologie des deepfakes pour se faire passer pour eux en réalité virtuelle auprès de leur employeur. 

La télésurveillance est aussi l’autre revers de la généralisation du télétravail. Certaines entreprises vont très loin sur ce point, en mettant des capteurs physiologiques directement sur les casques ou gants haptiques de leurs employés, ou en se connectant aux APIs de leur wearables. Ces données leur permettent de contrôler le bien-être et la santé des employés… mais aussi de mesurer le degré de concentration et d’engagement de leurs collaborateurs. 

La généralisation du télétravail, et son corollaire la flexibilité, accentuent également les enjeux de cybersécurité. Beaucoup d’entreprises sont régulièrement victimes de failles de sécurité et cibles des hackers du monde entier.  

Enfin dans les grandes villes, les immeubles de bureaux qui ont été abandonnés pour d'autres moyens restent inoccupés à ce jour, laissant apparaître de nouvelles friches post industrielles. En cela, la généralisation du télétravail aura modifié le paysage de nos régions en appauvrissant les centres villes et en ré-embellissant les zones périurbaines et nos villages patrimoines du fait de la tendance à la néo-ruralisation.  

Il faudra encore un peu de temps pour évaluer les impacts de ce nouveau monde du travail. Au final, les salariés sont-ils plus heureux dans leur vie personnelle … et sont-ils donc plus productifs au travail ? Ont-ils une meilleure qualité de vie au travail, facteur de motivation, de performance et d'efficacité ? La collaboration entre salariés et la créativité sont-elles renforcées ? A l’occasion d’un récent sondage, un tiers des Français souhaiteraient travailler au bureau au moins une à deux jours par semaine. A suivre …

Analyse anthropologique

En Anthropologie, le travail représente les diverses manières inventées par l’homme pour agir sur son environnement naturel et en extraire les moyens matériels de son existence sociale (chasse, agriculture, etc.). Le travail humain peut ainsi se définir comme une activité individuelle ou collective, intentionnelle et non instinctive, s’exerçant  sur la nature à travers une succession d’opérations ayant pour but d’en disjoindre certains éléments matériels permettant d’assouvir des besoins humains : dans leur état naturel (consommation de fruits crus, par exemple), ou après des transformations d’état ou de forme imposée par l’Homme (la fonte du fer pour fabriquer des outils et des armes).

La richesse se mesure en argent et le travail peut se présenter comme une source de valeurs d’usage et d’échange. Il va permettre d’illustrer les rapports de coopération et de domination de l’Homme sur la nature, mais également des hommes entre eux. L’observation du système productif permet de comprendre l’organisation toute entière d’une société : contrôle des ressources, rapport de parenté, de politique ou du religieux. En ce sens, le travail met en scène les rapports sociaux : entre ceux qui contrôle les conditions et le résultat ; et ceux qui doivent produire pour faire partie de cette société.

Le premier épisode de confinement de 2020 a bousculé le modèle productif de nos sociétés occidentales et la dynamique de globalisation des échanges associée. Alors que certains travailleurs ont vécu la période du confinement télétravaillée comme une révélation (meilleure qualité de vie, plus de temps en famille, moins de temps dans les transports), d’autres ont été érigés au rang de travailleurs essentiels et, sur le front. Une première scission invisible s’était ainsi créée à la vue de tous, mais sans qu’elle inquiète l’opinion publique (entre ceux qui sont spatialement contraints et les autres). Telle une bulle hétérotopique où le logement est érigé en ultime sociofuge (lutter contre l’éco-anxiété liée à COVID-19), télétravailler représentait même l’espoir de s’émanciper progressivement de la société de consommation, en gagnant en autonomie. En ce sens, les discours prônés par le mouvement FIRE ou par les collapsologues trouvaient un nouvel écho auprès d’une population toujours plus large.

Dès 2026, l’intégration d’une expérience de travail augmentée par le phygital et le virtuel a participé à accélérer la dématérialisation du “bureau”, au profit d’une alternance de temps physiques, digitaux, phygitaux et virtuels, visant à assurer une continuité des invariants anthropologiques nécessaires au maintien de l’équilibre des salariés et surtout de la pérennité des entreprises. Les départements RSE de plusieurs grands groupes ont même créé un indice visant à mesurer la qualité de vie de ces nouveaux travailleurs. L’objectif était notamment d’assurer à chaque télétravailleur les éléments nécessaires à son bien-être afin de prévenir tout risque d’isolement (adaptation des cérémonies et des rites de passages professionnels, mise en place d’espaces digitaux ou virtuels permettant d’assurer les rituels ordinaires et le small talk, etc.).

Plus précisément, le télétravail désigne un nouveau mode d’organisation où l’exercice d’une activité s’effectue, en tout ou partie, hors des locaux de l’employeur, grâce aux technologies de l’information et de la communication (internet, téléphonie mobile, etc.). Par ailleurs, il ne suffit pas de travailler à distance (commerciaux ou les salariés délocalisés chez un client (sécurité, entretien)) pour appartenir à cette catégorie. C’est bien l’utilisation permanente de l’outil informatique qui explique l’appartenance à ce mode d’organisation. Le télétravail peut s’effectuer depuis le domicile, un télécentre, un bureau satellite, de manière nomade (lieux de travail différents selon l’activité à réaliser) ou bien encore au sein d’un espace partagé (coworking).

Les valeurs prônées par le télétravail sont encapsulées au sein d’une quête de sens néolibérale où les aspirations de la contre-culture ont permis de faire évoluer les contours du modèle capitaliste pour le rendre cohérent avec les aspirations collectives. Pour permettre cela, les croyances se sont invités dans le quotidien des télétravailleurs et ont donné lieu à l’apparition de groupes spécialisés (chamanes, prêtres) généralement associés à l’imaginaire des cultures traditionnelles. Comme des designers de rituels, ils font le lien entre les différents univers que l’individu doit maîtriser dans le cadre du télétravail. Se rapprochant du mentorat en de nombreux points, ils sont en charge de limiter la distance physique, opérationnelle, émotionnelle et relationnelle induite par le télétravail. Ils doivent également combattre les freins liés à cette nouvelle organisation productive : frein culturel (la confiance), frein social (la cohésion), frein organisationnel (la confidentialité) et frein humain (la remise en cause).

Le télétravail eu également pour vertu d’assouvir un besoin de localisme devenu un enjeu de survie à mesure que les mesures de confinement sont devenues quasi permanentes. La création de nouveaux îlots de socialisation professionnels a permis, en fonction des territoires, de renouer avec des notions de solidarité organique (les individus accomplissent des tâches différentes dépendantes les unes des autres pour se reproduire au sein de leur système social et/ou de proximité) ou mécanique (tout le monde doit savoir faire ce que les autres sont capables de faire). L’enjeu de la coprésence pour le télétravailleur s’est révélé être un terrain fertile pour le développement d’un nouveau rapport à l’espace (créer du lien à l’échelle locale), ouvrant la voie à un nouveau marché concurrentiel (on peut travailler de partout) entre les différentes catégories de néo-télétravailleurs :

Les sédentaires : travailleurs classiques qui ont adapté leur logement au télétravail par la création d’espaces de tranquillité pour ne pas nuire à la concentration et de zones réservées aux appels téléphoniques ou conférences audiovisuelles. Ils ont mis en place de nouvelles routines quotidiennes et font preuve de discipline afin de parvenir à télétravailler dans de bonnes conditions.

Les nomades : groupes d’individus qui ont renoncé à vivre dans un logement classique au profit d’habitats légers (van, tiny house, etc.) afin de pouvoir travailler en mobilité et de n’importe où dans le monde. Malgré un discours et un style de vie en apparence altermondialistes, ces digital nomads embrassent en réalité les valeurs du post-capitalisme : flexibilité, autonomie et relative solitude. Ils ringardisent la silicon valley et investissent de nouvelles aires géographiques comme Medellin, Budapest, ou encore l’Estonie.

Les télémigrants : la généralisation du travail à distance a favorisé le développement de la télémigration dans les pays émergents, concurrençant les salariés qualifiés des nations industrialisées. La “délocalisabilité” des emplois qualifiés grâce à la dématérialisation des emplois a précipité une inversion des rapports de force entre les pays anciennement du Nord et ceux dit du “Sud global”. Une tendance qui va continuer de s'accroître au même rythme que l'expansion des classes moyennes mondiales.

En définitif, l’attrait pour le télétravail nécessite de redéfinir les frontières sociales (porosité entre les sphères privées et professionnelles), spatiales (valorisation de l’ultra-proximité et capacité à travailler de n’importe où dans le monde) et temporelles (toujours connectés et disponibles) ; afin de tendre vers un modèle de télétravail durable. Un marché du travail où les télétravailleurs pourraient, par exemple, avoir un droit à la déconnexion numérique, sans pour autant, subir une paupérisation (vécue et/ou perçue) de leurs conditions de vie.

C'est déjà
demain

Le COVID-19 a fait passer le télé-travail de privilège à obligation, laissant sur le carreau bon nombre de personnes dont la profession ou l’environnement numérique n’était pas adapté à ce mode opératoire.

Si les cadres ou les professions dites “intellectuelles” ont pu rapidement passer d’un mode à l’autre, les métiers à forte dimension humaine, sociale ou manuelle ont souffert de cette digitalisation forcée. Cela risque de changer dans un futur pas si lointain.

Le MIT travaille depuis 2017, avec son projet CSAIL, à “virtualiser” les métiers manuels. En s’appuyant sur la robotique, les technologies haptiques et la réalité virtuelle, le système permet à l’opérateur de “sentir” ce que fait le robot à distance pour réaliser des tâches courantes et complexes.

CSAIL
MIT

Les métiers comportant beaucoup d’interactions humaines, comme enseignant ou auxiliaire de vie, ont déjà commencé à muter.

Demain, serons-nous tous entourés de robots “personnifiés”, comme dans le suggère l’artiste japonaise Etsuko Ichihara dans son projet Digital Shaman ? Ici, un robot domestique est équipé du “visage” d’un proche, et est programmé pour avoir les mêmes réactions.

Digital Shaman
Etsuko Ichihara

Avant de remplacer tout le monde par des robots, il s’agirait déjà de remplacer les pénibles réunions zoom, peu propices au travail collaboratif.

C’est toute l’ambition de Mimesys VR, fondé par Rémi Rousseau et racheté par Magic Leap. Cette start-up est la première plateforme de réunions holographiques au monde. Imaginez le holodeck de Star Trek, en mieux.

Mimesys VR

La réalité virtuelle se diffuse en effet de plus en plus largement en entreprise, comme en témoigne la mise en place du Volkswagen Digital Reality Hub, où ingénieurs, designers et concepteurs peuvent travailler ensemble sur la création d’une voiture.

Digital Reality Hub
Volkswagen

Mais au fond, si l'avènement du télé-travail ne signait pas tout simplement la fin du travail ? Et si nous pouvions nous recréer totalement, et envoyer notre réplique virtuelle travailler à notre place ?

C’était l’ambition première de Replika. A ses débuts, l’application discutait avec vous pour essayer de copier votre personnalité et ainsi créer une intelligence artificielle à votre image.

Replika AI

Et imaginez maintenant que vous puissiez donner à cette intelligence artificielle qui vous ressemble un corps qui vous ressemble tout autant ?

Magic Leap y travaille déjà avec ses digital humans. Il vous suffirait alors d’envoyer votre double dans toutes ces réunions et ateliers virtuels, pendant que vous profiteriez enfin de la vie.

MICA, digital human
Magic Leap

Laissons les robots et autres intelligences artificielles travailler. Il est temps pour les humains d’abandonner la quête de productivité.

Cette mythologie a été imaginée avec :
Rémi Rousseau

Rémi Rousseau est un pionnier de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle. Après avoir révolutionné la formation en chirurgie avec Surgevry, il s'est attaqué au travail avec Mimesys VR. Cette start-up, depuis rachetée par Magic Leap, était la première plateforme de réunions holographiques. Tout simplement.

le LinkedIn de Rémi
01

Le masque de protection

A visage (dé)couvert

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02

Le lavage de mains

La société aux mains d’argile

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03

Le vestibule

Regards d'intérieur

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04

Le rouge à lèvres

En toute liberté

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05

Le plastique

Uniques usages

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avec Guillian Graves
06

Le sextoy

Sexualités décuplées

lire
avec Aurélien Fache
07

L'apéro

Passion française

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08

L'école

Une idée folle

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09

Les rites
funéraires

Nouveaux visages de la mort

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La mythologieCe que nous dit l'anthropologieInspirations et imaginaires